Aujourd'hui : Le Palais Royal
Construit par Richelieu en 1628, le Palais-Cardinal, donné au roi Louis XIII en 1636, sert de résidence à Louis XIV enfant pendant les troubles de la Fronde et devient le Palais-Royal.
Donné en apanage à Philippe d'Orléans en 1692, il devient le palais des Orléans. Le Régent y réside. Louis-Philippe d'Orléans, qui deviendra roi des Français, y voit le jour le 6 octobre 1773. Le futur Philippe Égalité y réalise en 1780 une grandiose opération immobilière conduite par l'architecte Victor Louis, en encadrant le jardin de constructions uniformes et de galeries qui vont devenir pendant un demi-siècle, par leurs cafés, restaurants, salons de jeu et autres divertissements, le rendez-vous à la mode d’une société parisienne élégante et souvent libertine. La fermeture des maisons de jeu y mettra fin en 1836.
Restitué aux Orléans en 1814, mis à la disposition du roi Jérôme sous le Second Empire, il est affecté à partir de 1871 à différentes administrations de la République. Il abrite aujourd’hui le Conseil d'État, le Conseil constitutionnel et le ministère de la Culture.
Le spectacle a toujours été présent au Palais-Royal. Richelieu avait son propre théâtre. Molière reprit la salle en 1660. À sa mort, Lully y installa l’Opéra qui sera incendié en 1781. L’histoire moderne de la Comédie-Française y débute en 1799. Le théâtre Montansier inauguré en 1790 et devenu théâtre du Palais-Royal privilégie lui le théâtre dit de boulevard.
Le XXe siècle est un siècle paisible pour le Palais-Royal qui continue à échapper à des projets d’architectes : « Tour de cristal » de 30 m de haut dans le jardin (Ginouvier), Ministère des Colonies de trois étages à la place de la galerie d’Orléans (Guadet), percée du jardin de Bloch-Levalois (la voie transversale était placée, non au milieu du jardin comme Deverin et Hénard, mais à la place de la galerie d’Orléans).
La seule transformation architecturale importante de cette période est en 1933 la transformation de la galerie d’Orléans. Cette galerie, qui était l’une des plus belles de Paris, abritait l’administration coloniale. Dans une conception purement décorative, elle fut réduite à ses portiques latéraux en démolissant les boutiques et la verrière qui la couvrait tout en maintenant les deux péristyles qui l’encadraient, apportant sans doute au palais une transparence et une luminosité perdues.
La dernière grande date du Palais-Royal est l’installation en 1986 des Deux Plateaux de Daniel Buren dans la cour d’honneur.
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Le commerce dans les galeries, qui s'était maintenu au XIXe siècle, périclite lentement pendant le XXe, pour connaître un renouveau au début du XXIe. Le commerce des décorations (Bacqueville, « le duc de Chartres »), qui se maintient depuis la Restauration, reste sans doute pendant cette période l'un des symboles du Palais-Royal.
En 1926 y est installé le Institut international de coopération intellectuelle (IICI).
En 1959 s'installèrent, dans l'aile Montpensier le Conseil constitutionnel créé par la constitution de 1958 et dans l’aile de Valois le nouveau Ministère de la Culture dont André Malraux resta ministre pendant plus de dix ans.
Plaque en hommage à Colette, passage du Perron.
Colette a passé une bonne partie de sa vie au Palais-Royal au 9 de la rue de Beaujolais (plaque sur sa maison). Lors de ses obsèques en 1954, un hommage officiel lui fut rendu dans la cour d’honneur du palais. Jean Cocteau vécut longtemps au 36 rue de Montpensier.
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Un événement incontournable ce 21 juin 2020 après tant de semaines de confinement la Fête de la Musique dans les Jardins du Palais Royal
Impulsée par le ministre français de la Culture, ce même Jack Lang, en fit une fête nationale dès 1982, La Fête de la musique est aujourd'hui un événement célébré dans 120 pays.
Retour sur sa 38e édition, le ministère de la Culture proposait l'an passé aux Parisiens, dans les jardins situés devant le ministère, une programmation artistique réunissant de 16h à 23h les pratiques amateurs et professionnelles avec des artistes et formations musicales majeurs de la scène française et internationale.
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Mystérieuse enclave que celle du Palais-Royal…
Un jardin public clos cerné de galeries, avec des habitations au-dessus. Une configuration unique qui en fait un lieu à part, où l’on ne vient pas par hasard ; il faut choisir d’y venir, et Yvan est bien décidé à en découvrir tous les moindres secrets.
La ballade commence en compagnie d’un habitant emblématique du quartier : Michel. Ce dernier habite les lieux depuis 45 ans. Passionné d’Histoire, c’est la mémoire vivante du Palais-Royal.
Yvan se rend ensuite dans une boutique unique au monde : les drapeaux de France. Les collectionneurs du monde entier viennent y chercher la perle rare parmi plus de 300 000 figurines en tous genres fabriquées à la main !
L’exploration du quartier se poursuit dans les jardins du Palais-Royal en compagnie de Frédérick Gersal. Si le chroniqueur historien de Paname propose à Yvan une balade dans les pas des grands hommes, il lui apprend aussi que ce lieu n’a pas toujours été fréquentable…
Après cette parenthèse historique, Yvan se dirige vers le théâtre du Palais-Royal. C’est avec Sébastien Azzopardi, son directeur adjoint, qu’il revit des moments exceptionnels du théâtre français.
La visite se termine chez Muscade, une pâtisserie où Katell Allain propose un dessert de plus en plus rare : la patate. Après en avoir appris tous les secrets de fabrication, Yvan retombe en enfance en dégustant ces délicieuses madeleines de Proust.
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