L'oiseau emblèmatique du Saulnois est le courlis cendré, une espèce menacée qui niche dans les blés. Malgré tout, 6 000 Courlis cendrés seront abattus.
Cette décision montre que les lobbies les plus néfastes sont toujours à l’œuvre en France et traduit le parti-pris de ce gouvernement sur le sujet de la chasse. La Ligue de Protection des Oiseaux a transmis de nouveaux éléments à la Commission européenne et est résolue à attaquer l’arrêté.
Récemment mis en place par le Ministère et questionné sur ce projet, le Comité d’experts de la gestion adaptative a d’ailleurs conclu qu’il était urgent de cesser toute chasse de cet oiseau. Mais pour la Ministre en charge de l’écologie, l’urgence était ailleurs : l’arrêté devait être signé avant l’ouverture de la période de chasse, censée débuter le premier samedi du mois d’août, c’est à dire demain.
Mme Borne pousse le vice encore plus loin : alors qu’elle était cantonnée jusqu’à présent au seul domaine public maritime, la chasse au courlis cendré sera étendue à l’intégralité du territoire français à partir du 15 septembre !
Le courlis cendré est un oiseau emblématique de la vallée de la Seille.
Avec son long bec un peu recourbé, ses cris et surtout son chant tremblé caractéristique, il ne passe pas inaperçu. On peut facilement l’observer et l’entendre dans la vallée de la grande Seille, entre Mulcey et Chambrey et dans celle de la petite Seille, entre Hédival et Salonnes en passant par Château-Salins.
C'est le plus grand limicole de son genre, avec une longueur de 50-57 centimètres et une envergure de 1 m. Il est principalement d'un marron grisâtre, avec un arrière-train blanc. Il est généralement craintif.
Il se reproduit de mars à mai, dans des prairies à végétation assez basse, tourbières. La femelle pond dans un nid rudimentaire à même le sol, 3 à 5 œufs de couleur brun olive tachetés. L’incubation dure environ 28 jours. Les jeunes sont nidifuges et très souvent élevés par le mâle. Ils volent et sont indépendants au bout de 32 à 38 jours. Il niche en faibles effectifs.
Tout le long de l’année, le régime alimentaire comporte des annélides, des insectes, des crustacés, des mollusques, des baies et des graines, occasionnellement des vertébrés comme des petits poissons, des amphibiens, des lézards, des jeunes oiseaux (et probablement des œufs) et de petits rongeurs.
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