Le Vendredi saint est célébré deux jours avant Pâques, et est donc une commémoration mobile. Elle est déterminée par rapport au calendrier lunaire, au printemps, le 1er dimanche qui suit la pleine lune (le dimanche après le quatorzième jour du premier mois lunaire du printemps). Le calendrier lunaire étant différent du nôtre (cycles de 28 jours), le calcul est assez complexe et il existe de nombreuses formules scientifiques pour la déterminer.
Cependant, la date de Pâques se situe toujours entre le 22 mars au plus tôt et le 25 avril au plus tard.
En France, le Vendredi saint est également férié dans certains DOM/TOM (la Guadeloupe, la Martinique, la Guyane, la Polynésie française), en Alsace (Bas-Rhin et Haut-Rhin) et en Moselle.
Dans ces trois départements, la journée n'est chômée que dans les communes où se trouve un temple protestant ou une église mixte. Ce jour-là en Alsace, les fidèles affluent dans les églises protestantes et certains qui ne vont jamais au culte tiennent à être présents ; on parle d'ailleurs des « chrétiens du Vendredi saint ». Pour les catholiques, au contraire, ce n'est pas la mise à mort du Christ mais sa résurrection le jour de Pâques qui est une fête d'obligation. Par le passé, dans certains villages mixtes, les paysans catholiques romains s'arrangeaient pour rentrer le fumier devant leurs concitoyens protestants endimanchés... qui leur rendaient la pareille en travaillant ostensiblement le 15 août, fête de l'Assomption
Plusieurs dictons sont associés à cette commémoration : « le Vendredi Saint, s’il pleut, le bœuf rit, le cochon pleure » (la pluie fournit de l'herbe pour le bœuf mais est néfaste pour le son ou les pommes de terre, aliments du cochon), « pour garder de gelée le lin, sème-le le Vendredi Saint », « pour que les rats ne mangent pas le raisin, il faut tailler la treille le Vendredi Saint », « le Vendredi saint, sème tes giroflées, elles doubleront dans l'année », « le Vendredi-Saint ensemence ton cotillage, tu auras de beaux légumes », « les pommes de terre plantées le Vendredi-Saint ne seront pas prises de gelée », « la gelée du Vendredi Saint gèle le pain et le vin » mais « s'il pleut le Vendredi Saint, la gelée voit sa fin », « qui coule la lessive le Saint vendredi, veut la mort de son mari », « s'il pleut le Vendredi saint, toute la pluie de l'année ne servira à rien » car « quand il pleut le Vendredi Saint, la pluie fait l'effet du sang au terrain »