William Frederick Cody dit Buffalo Bill (né le 26 février 1846 à Le Claire dans le territoire de l'Iowa - mort le 10 janvier 1917 à Denver dans le Colorado) est une figure mythique de la Conquête de l'Ouest.
Buffalo Bill avait une histoire familiale « par alliance » avec ce qui est aujourd’hui le Grand Est français : c’est de là qu’était originaire la famille de sa femme, Louisa Maud Frederici (1843-1921). Vincent Froehly a longuement interviewé la référence mondiale en ce qui concerne Buffalo Bill, l’Américain Paul Fees, et celui-ci lui a assuré que les aïeux de Louisa étaient originaires d’Alsace. De son côté, un article publié en 2008 par la Société d’histoire du pays naborien mentionne au moins une accroche mosellane : d’après l’auteure de cet article, Jocelyne Barthel, le grand-père de Louisa, Christophe Frederici, est né en 1789 à Cappel, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Sarre-Union. C’est lui qui a fait émigrer sa famille vers le Nouveau Monde.
Le jeune William Frederick Cody devint soldat pendant la guerre de Sécession. Après une vie aventureuse, débutée à quatorze ans, où il participe aux guerres indiennes en tant qu’éclaireur et au développement du Pony Express, il entre dans la légende grâce à l’écrivain Ned Buntline qui raconta ses aventures. Son nom en langue indienne sioux était « Pahaska » (traduction : cheveux longs)
Son surnom provient du fait qu’il fournissait en viande de bison (buffalo en anglais) les employés des chemins de fer Kansas Pacific Railway et qu’il gagna un duel contre Bill Comstock en tuant 69 bisons contre 48 en une journée. Ils furent juste abattus pour le prestige des chasseurs. Les bisons consommés, par ailleurs, ne furent dépecés que de leurs flancs n'étant pas en contact avec le sol, évitant ainsi aux chasseurs de se fatiguer à les retourner. Le bison est une espèce en voie d'extinction qui a presque disparu. En un siècle la population de bison américain est passée de centaines de millions à moins de 1000 animaux. Il a été sauvé par les efforts de conservation entrepris par Théodore Roosevelt, on estime aujourd’hui leur nombre à 500 000.
Le chapeau stetson, le bandana et la chemise du cow-boy ont été popularisés par Buffalo Bill alors que tous les cow-boys n'en portaient pas. La majorité d'entre eux portaient un sombrero, moins chaud et beaucoup moins cher que le stetson. Les grandes coiffes amérindiennes faites de dizaines de plumes n'étaient utilisées que dans quelques tribus et seulement lors de grandes et rares occasions. La plupart du temps, les Amérindiens ne portaient que des coiffes de quelques plumes. C'est le spectacle de Buffalo Bill qui a fait entrer les grandes coiffes dans l'imaginaire collectif.
De 1882 à 1912, il organise et dirige un spectacle populaire : le Buffalo Bill’s Wild West. Une tournée le conduit lui et sa troupe dans toute l’Amérique du Nord et en Europe. En 1890 et 1891, Buffalo Bill est venu présenter son Wild West Show en Lorraine et en Alsace. Ce faisant, il revenait sur les terres des aïeux de son épouse, Louisa Maud Frederici. En 1905 lors d'une tournée qui a lieu dans plus de cent villes françaises, le spectacle connaît un important succès à Paris. La cavalerie de sa troupe participe, de façon remarquée, au grand cortège du Carnaval de Paris, sorti pour la Mi-Carême. Le spectacle sera présenté au pied de la tour Eiffel et attirera trois millions de spectateurs.
C’était un spectacle étonnant pour l’époque, destiné à recréer l’atmosphère de l’Ouest américain dans toute son authenticité. Les scènes de la vie des pionniers illustraient des thèmes tels que la chasse au bison, le Pony Express, l’attaque d’une diligence et de la cabane d’un pionnier par les Indiens, la présence de vrais Indiens constituant le clou du spectacle.