Boko Haram enlève plus de 200 lycéennes au Nigéria
Plongé dans un conflit religieux depuis de nombreux mois, le Nigéria a été au coeur de l'actualité internationale suite à l’indignation suscitée par l’enlèvement de plus de 200 lycéennes par Boko Haram.
Dans sa définition abrégée, le nom de ce groupe djihadiste signifie « l’éducation occidentale est interdite ». Ses membres ciblent donc les collèges et lycées où l’enseignement n’est pas à leur goût.
Le 14 avril 2014, des combattants islamistes attaquent la ville de Chibok. Ils gagnent ensuite le lycée féminin et enlèvent toutes les élèves. Si les chiffres ne sont pas précis, on estime qu’entre 200 et 300 nigérianes âgées de 12 à 17 ans sont aux mains des islamistes.
Le 5 mai, le rapt est revendiqué par le chef de Boko Haram : « J'ai enlevé les filles. Je vais les vendre sur le marché, au nom d'Allah. (…) Les filles, vous devez quitter l'école et vous marier. Une fille de 12 ans, je la donnerai en mariage, même une fille de 9 ans, je le ferai ».
Cette déclaration provoque l’indignation de la communauté internationale, et un vaste mouvement est lancé, intitulé « Bring back our girls » (« ramenez nos filles »). Des personnalités telles que Michelle Obama, Hillary Clinton, Christiane Taubira ou encore Emma Watson apportent leur soutien sur Twitter. Le 17 octobre, le gouvernement du Nigéria annonce un accord de cessez-le-feu et la libération prochaine des 216 lycéennes encore aux mains des djihadistes. Mais Boko Haram nie tout accord de libération .
L'occasion d'une belle bourde du chef de l'État lors d'une conférence de presse de la rencontre avec les Chefs des Organisations économiques internationales (OCDE) le 17 octobre dernier.
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L’émergence de l’Etat islamique (Daesh)
L’année 2014 a vu l’émergence d’un nouveau groupe islamiste redoutable et redouté : l’Etat islamique (EI), souvent nommé Daesh par ses opposants.
Organisation salafiste djihadiste liée dans un premier temps à Al-Qaïda, elle s’en affranchit peu à peu et finit par proclamer l’instauration d’un califat sur les territoires irakiens et syriens qu’elle contrôle en juin 2014. Ce groupe se caractérise par son extrême violence et se fait définitivement remarquer par la communauté internationale après la décapitation de plusieurs otages.
Face à cette provocation et après la conquête par le groupe djihadiste armé de plusieurs villes stratégiques, les Etats-Unis fondent une coalition militaire internationale dont fait partie la France.
Depuis août 2014, un conflit armé oppose donc cette coalition à l’Etat islamique, sans que les résultats soient pour l'instant à la hauteur de la mobilisation militaire.
En septembre, la France a également lancé l’opération Chammal en Irak, pour soutenir cette guerre contre l’Etat Islamique.