Nous nous sommes arrêtés hier devant la Tour Eiffel, dos au Trocadéro. Au-delà des fontaines du jardin trône le Palais de Chaillot qui héberge dans l'une de ses ailes le Théâtre National de la Danse où nous allons découvrir La Pastorale.
Avec "La Pastorale", le chorégraphe Thierry Malandain donne corps à la Sixième Symphonie de Beethoven. Une création initiée à l’occasion du deux cent cinquantième anniversaire du célèbre compositeur allemand et à découvrir à Chaillot – Théâtre national de la Danse.
Thierry Malandain connaît bien Ludwig van Beethoven : après Les Créatures (d’après Les Créatures de Prométhée) et Silhouette (d’après le troisième mouvement de la Sonate n°30, Op.109), c’est la troisième fois que le chorégraphe base son travail sur une œuvre du compositeur. Une magnifique alchimie lie ainsi la musique abstraite de l’un à la danse tellurique de l’autre.
La Sixième Symphonie de Beethoven traduit l'amour ardent du compositeur pour la nature. Empreinte de sérénité et foncièrement idéaliste, on peut y voir en filigrane les sentiers fleuris de la pastorale antique, l’innocence des premiers temps. Beethoven y ressuscite à nos yeux l’Arcadie de l’âge d’or : « terre de bergers où l'on vivait heureux d'amour ».
En plus de La Pastorale, le directeur du Centre chorégraphique national de Biarritz enrichit sa chorégraphie avec une autre œuvre de Beethoven : la Cantate op. 112, extraits des Ruines d'Athènes. L’occasion pour ses vingt-deux danseurs de nous transporter en pleine Grèce antique.
Performance captée le 17 décembre 2019 à Chaillot – Théâtre national de la Danse, Paris.- Disponible sur arte concert du 09/01/2020 au 17/06/2020
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