De 1618 à 1648, la Guerre de Trente Ans fit de nombreux ravages et un grand nombre de villages lorrains furent pillés et rasés.
On peut lire dans l'Histoire de France de Henri MARTIN de 1862 parlant de cette époque :
"La terreur régnait parmi les princes de la Ligue Catholique, les uns déjà dépouillés, les autres sur le point de l'être...
Le roi (Louis XIII) et le cardinal (Richelieu), qui séjournaient depuis quelques semaines en Champagne, partirent le 10 décembre 1631, de Château-Thierry pour Metz, après avoir confié au comte de Soissons le commandement de Paris et des provinces du Nord et envoyé au Maréchal de La Force, qui commandait l'armée d'observation réunie en Champagne, l'ordre d'aller reprendre Vic et Moyenvic, place dépendantes de l'évêché de Metz, qui avaient été occupées l'année précédente, par des détachements impériaux, d'après des instigations du duc de Lorraine...
Le duc Charles se se jugea perdu s'il n'obtenait à tout prix le pardon et le patronage de la France : encouragé par son amie Madame de Chevreuse, alors réconciliée avec Richelieu, il vint trouver le roi à Metz, le 26 décembre 1631, reconnut ses torts et se mit à la merci de Louis.
Richelieu conseilla au roi une clémence qui devait donner à la France le droit de prêcher la modération au vainqueur de Leipzig.
On pardonna toutefois au Lorrain qu'à des conditions qui le firent descendre du rang de prince souverain à celui de simple vassal.
Par traité signé à Vic, le 6 janvier 1632, Charles de Lorraine se départit de toutes intelligences avec l'empereur d'Espagne, promit de ne plus contracter aucune alliance sans le consentement du roi, s'obligea non-seulement à renvoyer de ses états les ennemis et les sujets rebelles du roi, et à y recevoir dorénavant ni Monsieur ni la reine mère, mais encore à souffrir que dorénavant les gens du roi arrêtassent dans ses Etats les Français accusés de lèse-majesté.
Il promit de livrer passage sur ses terres aux armées françaises qui marchaient vers l'Allemagne et de joindre ses forces à celles du roi; il livra enfin au roi pour trois ans, Marsal, sa plus forte place."
En été 1635 :
"La vieille affection des Lorrains pour la maison ducale et les brillantes qualités qui s'associaient chez le duc Charles IV à tant de défauts et de vices, exerçaient une sorte de fascination sur la multitude.
Les petites villes sans garnisons et les châteaux se révoltaient en faveur de Charles : les paysans faisaient la petite guerre dans les bois et les rochers des Vosges ou servaient d'espions aux gens du duc..."
En janvier 1641 :
"... Arriva au Louvre un personnage qu'on dut être bien étonné d'y voir : ce n'était rien de moins que le duc Charles IV de Lorraine, cet implacable et malheureux ennemi de la France.
Le duc Charles fut reçu avec bienveillance; on lui accorda la restitution des duchés de Lorraine et de Bar, sans rappeler l'abdication qui lui était échappée au profit de son frère, dans un instant de désespoir; mais on stipula que Clermont en Argonne, Stenai, Dun et Jamets appartiendraient définitivement à la France; que Nanci resterait à la France jusqu'à la fin de la guerre et serait démantelé, s'il plaisait au roi : que les fortifications de Marsal seraient rasées...."
Juvelize échappa à ces exactions, mais un village nommé Hublange, situé sur les bans de Juvelize, Gueblange lès Dieuze et Blanche Église n'eut pas le même sort et fût détruit.
Juvelize fût réuni à la France en 1661.
Village du Saulnois dans la châtellenie de Marsal.
(Voir l'arrêté du Roi du 23 mai 1680 en cliquant ici )
On en retrouve la trace du village détruit de Hublange sur un document relatant :
"La contestation sur la levée de la dîme sur le ban de Hublange dépendant de la Seigneurie de Juvelize." ( série E 358ED1S1- Archives Saint Julien les Metz.)