3 septembre 1939
Déclaration de guerre de la France à l'Allemagne à 16 h, après la déclaration de guerre de l'Angleterre, à 11 h. Ainsi commence la "drôle de guerre" !
la cavalerie polonaise
face à la cavalerie allemande!
.
Le préfet de Charente rappelle les mesures à mettre en oeuvre pour l'accueil des réfugiés .
" il est un devoir pour nous tous de faire oublier aux habitants de la Moselle qu'ils ont dû quitter leurs biens , leurs familles et leurs terres "
7 septembre 1939
le préfet de la Moselle renseigne son collègue sur de nouveaux départs de train à partir de Bourdonnay , d'Azoudange , de Hampont et de Phalsbourg .
8 septembre 1939
la IV° armée française commence à progresser vers la Sarre ; six divisions françaises pénètrent en territoire allemand entre Bitche et Sarreguemines, sans grande difficulté !
9 septembre 1939
la IV° armée française est en contact avec la Ligne Siegfried, qui ne peut en aucune façon être comparée avec notre ligne Maginot.
" La grande forêt de la Warndt, à l'ouest de Forbach, est en majeure partie entre nos mains. Elle a été trouvée remplie de destructions et de pièges de toutes sortes ".
Ces fameux " pièges à cons " passés depuis dans le vocabulaire militaire français.
Nos troupes n'y rencontrent pas âme qui vive, mais tout est miné…
10 septembre 1939
48 790 réfugiés sont arrivés en Charente sur les 85 000 qui seront accueillis au total. Cependant le ministre de l'Intérieur attire l'attention du préfet de Charente sur la tendance que pourraient avoir les habitants sur l'origine des Alsaciens Lorrains évacués qui s'expriment dans leur dialecte local .
Dans la période du 4 au 17 septembre 1939, 70 862 réfugiés sont arrivés par trains successifs de 1 200 à 1 400 personnes.
À partir du 17 septembre, on peut considérer que l'opération d'évacuation est terminée.
De l'avis unanime des maires des communes accueillantes et des communes accueillies , la proportion de moitié de la population locale pour le nombre des évacués recueillis est un Maximum .
Par la suite, la réception de l'arrondissement de Château-Salins , 33 000 habitants, semblait encore possible.
Des usages et des abus inévitables sont commis par les troupes malgré de nombreux rappels , les villages livrés aux soldats sont souvent pillés .
14 septembre 1939
La France a 120 divisions mobilisées, dont 90 sur le front occidental, le long de la ligne Maginot et de ses prolongements ; au début de la guerre, l'Angleterre a envoyé 3 divisions ; au mois de mai, il y en aura 10 .
Jusqu'au 10 mai il n'y a pas de combats, simplement quelques escarmouches quelques petits échanges d'artillerie, quelques patrouilles , mais le plus souvent le communiqué que l'on publie quotidiennement répète la même phrase :
" rien à signaler ".
Il y a eu cependant un communiqué où l'on annonçait que nous avions fait 1 prisonnier, l'événement paraissait tellement remarquable que l'on avait pensé devoir le mentionner ; à ce rythme là il aurait fallu un certain temps pour anéantir l'armée allemande !
Une ligne de crête dominant la ligne Siegfried a été atteinte à 8 km en profondeur sur le territoire sarrois.
On devra se contenter de ce succès limité ! Au procès de Nuremberg, le Maréchal Keitel chef de l'O.K.W. déclara :
" Nous autres soldats, attendions toujours une attaque pendant la campagne de Pologne et nous fûmes très surpris que rien ne se produisit… Une attaque française n'aurait rencontré qu'un écran dans le dispositif allemand, non une véritable résistance… ".
En dehors des " duels d'artillerie " et des " activités de patrouille ", il ne se passera rien sur le front de la Moselle avant le 14 juin 1940.
19 septembre 1939
Les personnes évacuées sont souvent exploitées par leurs hôtes au point que le préfet est obligé d'intervenir :
" car certains de nos agriculteurs commencent à exploiter la détresse des réfugiés. Ils les logent , ils les nourrissent, mais ne les rétribuent pas ou si peu "
L'effondrement polonais soulage les chefs français :
la soi-disant offensive de la Sarre - en fait une vraie comédie - peut s'arrêter.
Les troupes se replieront en octobre à l'abri des canons de la ligne Maginot, après avoir coupé les ponts.
Gamelin a opté pour un stricte défensive . Cette attitude - logique, vu l'impréparation du pays - désoriente néanmoins nombre de combattants.
Pourquoi être entré en guerre pour la Pologne si nous la laissons écraser sans broncher ? En mars 1940, quand les Anglais s'apprêteront à miner les eaux du Rhin, Daladier refusera. Motif : les représailles gêneraient l'effort de réarmement !
1 octobre 1939
la X° Division allemande entre à Varsovie
16 octobre 1939
les troupes françaises abandonnent Forbach
17 novembre 1939
le Conseil Suprême Interallié permet d'apporter aide à la Hollande et à la Belgique .
30 novembre 1939
la Russie attaque la Finlande 14 décembre 1939 l'URSS est exclu de la Société des Nations
L'ordre nouveau se met en place en Pologne: les juifs sont astreints à l'étoile jaune et aux travaux et parqués dans des ghettos.
14 janvier 1940
La III° Armée est mise en alerte. Gamelin craint une attaque allemande !
26 janvier 1940
Le colonel De Gaulle cherche à convaincre que la ligne Maginot n’est pas invulnérable .
12 mars 1940 :
la Finlande capitule
20 mars 1940 :
chute de Daladier , Paul Reynaud lui succède
7 avril 1940 :
Hitler attaque la Norvège
9 avril 1940 :
l’Allemagne occupe le Danemark
17 avril 1940 :
rappel de l’interdiction de se rendre dans la zone des Armées Le gouvernement envisage l’évacuation de la partie arrière de la zone frontalière
10 mai 1940 à 1 heure du matin :
les Allemands attaquent à l’ouest par la Hollande , la Belgique et le Luxembourg. La France est bombardée: lignes de chemin de fer , usines aérodromes ...
13 mai 1940 :
l’armée allemande franchit la Meuse à Sedan
14 mai 1940 :
la Hollande capitule
15 mai 1940 :
les armées allemandes réussissent leur percée
16 mai 1940 :
le front français est rompu
19 mai 1940 :
Gamelin est limogé, Weygand est rappelé de Syrie
22 mai 1940 :
les Allemands entrent dans Boulogne
27 mai 1940 :
évacuation des troupes britanniques à Dunkerque
28 mai 1940 :
la Belgique capitule
11 juin 1940 :
le gouvernement français déclare Paris ville ouverte .L ‘annonce de cette décision provoque le départ massif des Parisiens et des réfugiés qui veulent échapper aux Allemands .
L’exode pour beaucoup se fera à pied et dans Paris déjà à demi désert .
Les couples s’en iront vers leur triste et souvent tragique aventure avec leurs enfants en bas âge et leurs pauvres trésors entassés parfois dans des landaus ou sur leur bicyclette.
Les belges , les habitants du Nord de la France se dirigent tous vers la Loire pour échapper à l’occupant , gardant encore en mémoire la précédente occupation de 1914/18 .
Mais l’exode fait effet de boules de neige et les habitants de Lyon fuient également devant l’ennemi , posant des problèmes insolubles aux départements du sud de la France.
Le 12 juin 1940 :
le G.Q.G. français donne à l’ensemble des armées de se replier sur une Caen-Argentan-Tours-Cosne-Avallon-Dôle-Genève.
Le 13 juin 1940 :
Les défenses des méandres de la Meuse n'ont toutefois pas empêché le 41" Corps blindé allemand du général Reinhardt de franchir la Meuse à Monthermé dans le même temps que le 39`' Corps blindé allemand.
14 juin 1940 :
avant de partir de Tours , le gouvernement a ordonné à tous les préfets des régions du sud de la Loire de ne plus tolérer d’exode et d’arrêter la masse croissante des réfugiés . Ordre bien impossible à faire respecter !
14 juin 1940 :
les Allemands entrent dans Paris . Le lendemain , Guderian atteint l’axe Gray-Besançon . Les 400 000 hommes qui sont en Lorraine et en Alsace , dont 22 000 défenseurs de la Maginot sont encerclés.
15 juin 1940 :
Verdun et Bar occupés : les Allemands entrent à Verdun et à Bar-Le-Duc totalement évacuées de leurs habitants.
17 juin 1940 :
le maréchal Pétain prend ses nouvelles fonctions de président du Conseil, il demande l'Armistice et dans une allocution radiodiffusée déclare:
«Français,
à l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France.
Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés, sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.
C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.
«Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la patrie.»
dans lequel le maréchal Pétain annonce que la France envisage de demander un armistice et qui achève de désorienter les derniers combattants !
Ecouter l'enregistrement :
Cette allocution largement diffusée par la propagande allemande va considérablement réduire l'ardeur au combat des troupes de l'Est. D'autant qu'elles sauront bientôt que la route du sud vient d'être définitivement coupée. Guderian a atteint la frontière suisse et commence à remonter vers le nord, Belfort, Épinal,...
L’armée allemande pénètre à Metz.
18 juin 1940 :
De Gaulle appelle de Londres
appelle les Français à l'y rejoindre pour continuer le combat.
Le texte de l'appel du 18 juin 1940 par de Gaulle
La version officielle du texte diffère quelque peu de celle qui a été réellement radiodiffusée le soir du 18 juin et qui ne fut pas enregistrée, ainsi que de celles qui ont été publiées par la presse écrite le lendemain.
Elle n'a rien à voir non plus avec le texte d'une affiche qui figure encore sur toutes les places de France commémorant ledit appel
«Français,
à l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France.
Sûr de l'affection de notre admirable armée qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires contre un ennemi supérieur en nombre et en armes, sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli ses devoirs vis-à-vis de nos alliés, sûr de l'appui des anciens combattants que j'ai eu la fierté de commander, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux réfugiés qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude.
C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut cesser le combat.
«Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la patrie.»
Ecouter l'enregistrement :
Entrée de la Wehrmacht à Nancy.
21 juin 1940
L’armistice est signé, mais, dès le 18 juin, dans certains secteurs, des unités allemandes, arborant le drapeau blanc, se font livrer, sans coup férir, par les Français les positions qu’ils tiennent .
Juvelize, derrière la ligne Maginot, a échappé au début de la guerre et ce n’est que le 14 juin 1940 que les « stukas » allemands ont commencé à bombarder la ligne Maginot en particulier le secteur de la Sarre ...