En passant par le Pré Catelan et son jardin Shakespeare, en traversant le bois par les sentiers jusqu'au carrefour de l'Allée de Longchamps et le L'Allée de la Reine Marguerite, nous rejoignons la Route des Lacs à Bagatelle pour visiter
Aujourd'hui : Le parc de Bagatelle et son Château
Le château de Bagatelle est un pavillon de plaisance, ou « folie », construit en 1777 par l'architecte François-Joseph Bélanger pour le comte d'Artois dans le bois de Boulogne, aujourd'hui annexé à Paris. Le pavillon, sauf les bâtiments annexes, est classé monument historique depuis le 31 janvier 1978.
À partir de 1905, le parc s'articule en trois secteurs :
- au centre, le jardin anglo-chinois de Blaikie, légèrement remanié par Varé, et, longeant la terrasse, le parterre à la française ;
- au nord, le jardin anglais de Varé : un lac, une grotte, deux grandes pelouses, des massifs de fleurs ;
- au sud, le jardin moderne de la ville : face à l'orangerie du marquis d'Hertford, la roseraie (roses anciennes et modernes), et sur le côté, le jardin des iris et celui des autres vivaces, le potager et le jardin des Présentateurs, par Forestier. Ce dernier est à l'origine du concours international de roses nouvelles de Bagatelle, créé en 1907 et qui se tient chaque année en juin.
Ci-dessous le 112ème Concours International de Roses Nouvelles le jeudi 13 juin 2019.
Si les jardins et la roseraie furent bien tenus, le pavillon, privé de tout entretien, ne cessa de se dégrader ; faute de surveillance, des cheminées disparurent encore au début des années 1970.
Un nouveau départ est donné en 1977 quand Mme Jacqueline Nebout, adjoint au maire de Paris, reçoit la Délégation à l'environnement et aux parcs et espaces verts de la capitale. En dix ans, son budget sera multiplié par dix et les travaux de restauration extérieure et intérieure ont absorbé plus de trois millions de francs depuis 1984.
Jacqueline Nebout préside l'Association des Amis du parc et du château de Bagatelle, de sa fondation en 1980 jusqu'en 1996, date de son départ pour d'autres fonctions. Elle est remplacée par l'assureur Patrick Lucas, assisté de Jean Guéroult. C'est une professionnelle de l'animation culturelle, Nelly Tardivier, qui assure la direction de l'association. Cette équipe met sur pied pendant vingt ans une programmation soutenue d'expositions (plus de cent cinquante), dont plusieurs en lien avec le Musée du Louvre (Les Jardins persans, Les Jardins du Maroc), des colloques adossés à des expositions (les paysagistes Henri et Achille Duchêne, avec Érik Orsenna et Monique Mosser), et une exposition Henry Moore en 1992 qui a un retentissement mondial, inaugurée en juin par la reine d'Angleterre. Quelques années après, à l'occasion de l'exposition Lalanne, le jardin est à nouveau mis largement à contribution. Parallèlement, l'association organise des cycles de concerts dans l'orangerie de Bagatelle.
Du 15 juin au 3 juillet 1988, l'exposition La Folie d'Artois à Bagatelle permet de tenter un remeublement dans son état de l'époque Louis XVI et un décor conçu par le décorateur Jacques Grange, grâce à l'association inédite de conservateurs de musées nationaux et du Mobilier national, et de six antiquaires parisiens (Jean-Marie Rossi, Didier Aaron, Michel Meyer, Jacques Perrin, Maurice Ségoura et Bernard Steinitz) ayant sorti de leurs réserves entre autres douze sièges de J.B. II Lelarge provenant d'un salon de la comtesse d'Artois au château de Saint-Cloud, une commode de Joseph Baumhauer ayant appartenu au marquis de Marigny, des chaises « ponteuses » de Georges Jacob, une paire de cabinets dans le goût de Boulle attribués à Levasseur, une « table-tambour » de Topino, pendule, candélabres, porcelaines de Sèvres et tapis de la Savonnerie.
À l'issue de la manifestation, ces grands marchands offrent au château la paire de faunesses en bronze qui avaient orné les montants de la cheminée en marbre de la salle à manger et en avaient été retirés. Deux autres paires de montants similaires sont connus : sur la cheminée d'une des pièces du premier hôtel du comte d'Evreux, place Vendôme à Paris, et sur celle (remontée) de la « Fragonard room » de la Frick Collection à New York, dont le catalogue en ligne donne le dessin de la cheminée en marbre (vers 1780-1785) à François-Joseph Bélanger architecte de Bagatelle, les figures de faunesses à Jean-Joseph Foucou, et attribue les bronzes à Pierre Gouthière.
De nombreux chantiers ont lieu dans le parc : consolidation des ruines de l'abbaye de Longchamp et du grand rocher, dont la solidité était compromise par la cascade qui descend de son sommet, installation d'un kiosque en treillage métallique à la place de la maison du philosophe au-dessus de la grotte des Quatre Vents, création d'un pagodon chinois sur le modèle de celui existant au XIXe siècle, restauration de la glacière en forme de tour de Babel et de son chemin d'accès au sommet.
Ces activités se sont arrêtées en 2002 quand la nouvelle municipalité a annoncé à l'association des Amis que la convention qui les liait ne serait pas renouvelée, ce qui a forcé cette dernière à mettre fin à ses animations culturelles et à se dissoudre. Le château est depuis fermé à la visite.
La mairie a juste continué les concerts. comme ici le dimanche 28 juillet 2013 à l'Orangerie du Parc de Bagatelle, l'Octuor de France, sous la direction du clarinettiste Jean-Louis SAJOT, joue le 5ème mouvement, scherzo : presto, de l'octuor en ré mineur pour 2 Violons, Alto, Violoncelle, Contrebasse, Clarinette, Basson et Cor de Ferdinand THIERIOT (1838-1919)
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