Il y a quelques jours Une enquête d'Olivier Sibille et Emilie Denis, diffusée dans "Envoyé spécial" le 22 février 2018, inquiétait des habitants de Dieuze !
Ce reportage traitait de petites billes noires incrustées dans les terrains de foot synthétiques.
Entre les brins d'herbe de ces terrains de sport, des petites billes noires rebondissent et s'infiltrent partout… Elles collent à la peau, pénètrent dans les shorts, les chaussettes, les sacs de sport.
Elles sont issues de vieux pneus broyés qui contiennent des substances considérées comme toxiques avec quelles conséquences sur la santé ?
Ces terrains représentent-ils un risque de cancer ?
Aux États-Unis, une entraîneuse de foot a recensé plus de 250 cas de cancer chez des jeunes joueurs évoluant sur du synthétique, dont 60% de gardiens de but, les plus en contact avec le sol. A New York, Amsterdam ou en Suède, par précaution, les autorités ont décidé de ne plus en construire. Et en France ? Quelque 200 nouveaux terrains synthétiques sont inaugurés chaque année. Économiques, ne nécessitant pas d’entretien, ils permettent de recycler des centaines de milliers de tonnes de pneus dont on ne sait que faire.
Ces granulats en caoutchouc sont issus de vieux pneus broyés – 20 000 pneus pour un seul terrain ! Ils contiennent des centaines de substances considérées comme toxiques ou cancérigènes.
Inutile de préciser que les riverains de l'usine HET de Dieuze, qui jouxte des habitations et qui est spécialisée dans le recyclage de pneus usagés, n'ont pas manqué de s'émouvoir !
Même si comme on peut l'entendre dans l'extrait de l'émission que vous pouvez visionner ci-dessous (à 17mn30), les pneus européens ne contiennent ces produits toxiques que dans le respect des normes européennes, durant toute leur durée de vie, les bandes de roulement ont pu accumuler bon nombre d'autres produits eux aussi toxique sans aucun contrôle !
Alors quid des poussières noires qui s'accumulent partout dans l'environnement habité de l'usine dieuzoise ?
Outre le bruit qui a été le premier décrié par les habitants, ces poussières sont encore bien plus préoccupantes et mériteraient une analyse approfondie pour être rassuré sur leur innocuité.
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