Rencontre / Conférence avec l'artiste Nicolas Daubanes

22-09-2019-lindre
Catégorie
Exposition
Date
dimanche 22 septembre 2019 16:00
Lieu
Atelier dans l'ancien presbytère de Lindre-Basse - 54 Rue Principale, 57260 Lindre-Basse, France
Téléphone
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En résidence à l'atelier de Lindre-Basse de juin à août 2019 : Rencontre / Conférence avec l'artiste Nicolas Daubanes

Né en 1983. Il vit et travaille à Marseille, France.Lauréat du prix des amis du Palais de Tokyo Paris en 2018, Nicolas Daubanes a exposé récemment aux Ateliers Vortex à Dijon et au Centre d’art contemporain Chapelle Saint-Jacques, Saint Gaudens.

Qu’est-ce que l’état d’enfermement, qu’il soit physique, psychologique ou pathologique, contient en lui de libérateur ? Autrement dit, quitte à en devenir paradoxal, est-il une fatalité ou, en cherchant bien, ne comprendrait-il pas ses propres ressources d’évasion ? Ces questionnements se trouvent au cœur du travail de Nicolas Daubanes qui use depuis une dizaine d’années de nombreux mediums, dont la sculpture et le dessin, pour révéler cette inattendue possibilité.

Chacune de ses recherches permet d’apprécier la manière dont s’organise la vie malgré la séquestration, comment celle-ci prend forme, s’extériorise et parvient à déborder le cadre, aussi coercitif et verrouillé soit-il. C’est donc logiquement que l’artiste s’est d’abord tourné vers le milieu carcéral, celui d’aujourd’hui (prisons de haute sécurité, pour mineurs, etc) mais aussi celui d’antan (notamment les camps d’internement et de concentration en service pendant la deuxième guerre mondiale) pour étudier ses formes architecturales mais aussi ses productions matérielles internes, celles des prisonniers. Certaines de ses œuvres révèlent l’ingénierie de qualité à l’œuvre dans ces espaces, qu’il s’agisse d’améliorer le quotidien (cuisine bricolée) ou de l’oublier (production d’alcool)… Autant de manière d’échapper à la claustration. Des mots comme « évasion », « révolte » et « sabotage » innervent le vocabulaire pictural de l’artiste et s’introduisent dans la matérialité des œuvres, souvent de grands formats et monumentales, comme pour mieux s’aligner avec le poids de l’immense pouvoir que pèse l’état d’enfermement sur les corps et les esprits. Pourtant, derrière une solide matérialité, l’art de Nicolas Daubanes dissimule une grande fragilité et fonctionne telle une vanité. Aussi, ses escaliers sont friables et inutilisables (Sabotage, 2013), ses volumes en verre sont brisés et se décortiquent tout au long de leur exposition (La vie quotidienne, 2019) et ses dessins représentant des prisons, ne sont fait que de poudre d’acier posée sur feuilles magnétiques qui, si elles devaient être retirées, laisseraient chuter la matière au sol : un tas de cendre laissant le support vide comme si le dessin n’avait jamais existé…

Si une forte symbolique, des formes et des discours, nourrit également ses créations, outre la puissance visuelle qu’une telle symbolique implique, c’est aussi parce que l’artiste souhaite raconter des histoires avec des œuvres. Chaque production est l’occasion de revenir sur des histoires mineures – échafaudant ensemble la « Grande » histoire – , de rendre hommage à des personnes, à des actes ou des savoirs peu connus, eux-mêmes enfermés dans quelque chose qui les dépasse. Ses recherches s’imprègnent de voyages, de visites de sites, de rencontres et de récoltes de témoignages produisant des histoires venant habiter les œuvres. À l’issue de sa résidence à Lindre-Basse et à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine,...

 
 

Toutes les dates

  • Du samedi 18 novembre 2017 10:00 au dimanche 19 novembre 2017 17:00
  • dimanche 22 septembre 2019 16:00

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