Boris Vian écrivain français, poète, parolier, chanteur, critique et musicien de jazz (trompettiste). Ingénieur de l'École centrale (promotion 42B), il est aussi scénariste, traducteur (anglo-américain), conférencier, acteur et peintre est mort durant la projection d'une adaptation d'un de ses romans
Boris Vian assista le 23 juin 1959 à la première du film "J'irai cracher sur vos tombes", adapté de son roman paru sous le nom de Vernon Sullivan. Il désapprouvait fortement l'idée de cette adaptation et était entré en conflit avec les producteurs du film.
Peu après le début de la projection, il sera victime d'une crise cardiaque et décèdera quelques minutes plus tard.
Au début de l'année 1959, Boris rentre à Paris dans sa Morgan après plusieurs mois de repos en Normandie. La société SIPRO, qui avait acheté les droits d'adaptation à l'écran du roman J'irai cracher
sur vos tombes, l'a plusieurs fois mis en demeure de présenter le scénario qu'il était chargé d'écrire et qu'il tarde à donner à ses « nouveaux maîtres » au cinéma. Rentré à Paris, Vian se fait un plaisir de leur remettre ce qu'on lui réclame : un script de cent dix-sept pages d'ironie et de bouffonneries que la Sipro n'apprécie guère. La société lui répond sur papier bleu : « Nous ne comprenons pas très bien ce que vous avez voulu faire [...] Nous sommes obligés de nous mettre en rapport avec un autre adaptateur pour ce travail. Nous faisons toute réserve quant au préjudice que vous nous causez [...]. »
Considéré par les producteurs comme un scénario-bidon, le texte est remanié de façon à s'éloigner le plus possible du roman d'origine dont on a « élagué les incongruités faciles. » Le scénario original de Boris Vian sera publié dans Le Dossier de l'affaire « J'irai cracher sur vos tombes », textes réunis et présentés par Noël Arnaud, Christian Bourgois éditeur, 1974.
Le matin du 23 juin 1959, J'irai cracher sur vos tombes, film inspiré de son roman, est projeté au cinéma Le Marbeuf près des Champs-Élysées. Vian a déjà combattu les producteurs. Il est convaincu que l'adaptation n'est pas de style, et il a publiquement dénoncé le film, annonçant qu'il souhaitait faire enlever son nom du générique. Michelleson ex-femme avec qui il a eu deux enfants, est venue, tous les amis sont là. Mais Boris, que son éditeur Denis Bourgeois (adjoint de Jacques Canetti et directeur du secteur « variétés » chez Philips) a convaincu d'aller à la projection malgré ses hésitations, ignorera ce qu'est devenu son roman à l'écran : accompagné de Denis Bourgeois et Jacques Dopagne à la projection, il s'effondre dans son siège quelques minutes après le début du film et, avant d'arriver à l'hôpital Laennec, meurt d'une crise cardiaque. Le Collège de Pataphysique annonce la mort apparente du « Transcendant Satrape ».
Il est enterré dans le cimetière de Ville-d'Avray. Rien sur sa tombe qu'il a voulue sobre n’indique son identité, hormis des témoignages d’affection laissés par les fans (portraits, poèmes).
* Vernon Sullivan en référence à Paul Vernon, musicien de l'orchestre Abadie et Joe Sullivan, pianiste de jazz
Pour en savoir plus sur Boris Vian : https://fr.wikipedia.org/wiki/Boris_Vian
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